26 novembre 2006

HOMMAGE A ROBERT LOCKWOOD JR


Article paru dans le journal de Cleveland il y a 3 jours à l'occasion de la soirée hommage à Robert Lockwood Jr avec l'ensemble de sa formation. Le guitariste Travis Haddix au registre funky blues, était venu également lui rendre un dernier hommage. Depuis des années il participait aux tournées et engagements de son ami, ensemble également ils partageaient la même passion pour le jeu des echecs.

WILLIE KENT & JOHNNY B MOORE


Fichu archivage dominical qui se termine par une belle bouffée de nostalgie. Entre deux photos des talentueuses chanteuses Barbara Carr et Barbara Lynn, je retrouve celle du bassiste chanteur Willie Kent accompagné de Johnny B Moore à la guitare acoustique. Il y a dans nos vies des moments de grâce où le temps n’a plus de prise, lorsque par exemple nous sommes en totale communion avec l’œuvre d’un artiste. Il y a près de 10 ans, sur les bords du lac Michigan nous avons assisté à la plus bouleversante prestation de ces deux musiciens. Willie au sommet de son art avec son chant déclamatoire tandis que Johnny B. lui donnait la réplique de façon magistrale sur un répertoire qui mélangeait de grands classiques et des compositions originales. Des moments de grâce je vous dis pour une prestation dépouillée qui remua les cœurs des plus endurcis. La météo capricieuse s’assagit soudainement et offrit aux deux amis un coin de ciel bleu provisoire.

22 novembre 2006

ROBERT LOCKWOOD Jr


Robert Lockwood nous a quitté, ce fut un artiste admiré et respecté par l’ensemble des musiciens, il n'aimait pas trop que ses admirateurs l'enferment seulement dans l’habit étriqué du beau fils de Robert Johnson. Il était sur scène à son aise lorsqu’il abordait un répertoire nettement plus jazzy et ne cachait pas son admiration pour Charlie Christian. Toutefois ses magnifiques compositions bluesy sont depuis longtemps entrées dans la légende. Notre dernière rencontre remonte à un peu plus de 2 ans. Loin de son image d’un homme taciturne au tempérament bien trempé, presque timidement il me demanda si sa popularité était toujours intacte en France !
Je pense particulièrement en ce jour à l’harmoniciste Wallace Coleman qui doit être extrêmement peiné de la disparition de son mentor. Ces dernières semaines avec son épouse, ils avaient été plusieurs fois à son chevet.

21 novembre 2006

ODELL HARRIS & Jr KIMBROUGH


Le jeune label Broke & Hungry, dirigé par l’efficace Jeff Konkel vient tout juste de sortir l’excellent album d’Oddel Harris intitulé : Searching For Odell Harris, qui mérite toute notre attention. Ce natif du nord du Mississippi âgé de 66 ans est une véritable pépite à l’état brut. Sur ses compositions planent les ombres de R.L.Burnside et Junior Kimbrough. Sa musique envoutante et hypnotique ravira à l'évidence les amateurs de Blues « down home ». En archivant il y a peu quelques photos, j’ai redécouvert des clichés du natif de Hudsonville. En 1995 à Chicago, j’avais croisé la route de Jr Kimbrough qui faisait alors partie de la Fat Possum Blues Caravan. Sa présence dans la windy city avait créé l’événement et les festivaliers ne furent pas déçus de sa magnifique prestation et en retour ils lui firent une ovation. Le concert achevé, ce fut la cohue pour approcher le créateur de la lancinante composition All night long. Modeste et effacé, il fut le premier surpris devant le succès remporté par sa captivante prestation dans la capitale de l’Illinois. Quoiqu’un peu mal à l’aise à cause de cette effervescence inhabituelle dans Grant Park autour de sa personne, il accepta de bonne grâce de signer plusieurs dizaines d’autographes. Puis il se plia à une longue interview vidéo de Larry Hoffman qui enregistrait alors un documentaire dédié à la musique du sud des Etats-Unis.

17 novembre 2006

JIMMY MC CRACKLIN & CURTIS LAWSON


Je ne reviendrai pas en détail sur l’article intitulé « Un après midi chez Jimmy McCracklin » qui vient de paraître dans le magazine ABS Blues Mag( lien internet pour plus de détails et abonnements ). Naturellement cette visite à Richmond en Californie à son domicile est désormais à jamais gravée dans nos mémoires. Son accueil ainsi que celui de sa famille fut tout simplement extraordinaire. Je publie ici une photo inédite prise dans son salon puisque sur ce cliché « bon enfant » Jimmy désira choisir lui-même le compact qu’il voulait tenir dans sa main. Il s’agit en fait d’un cd d’un bluesman dont la réputation n’a guère dépassé les limites de son état, il s’agit de Curtis Lawson. Ce dernier durant les années 70 avait un show télévisé sur une chaîne locale de San Francisco. Toujours vêtu de costumes « chatoyants » cette figure méconnue a partagé la vedette et la scène avec des artistes de la trempe d’un Albert Collins, Little Joe Blue, Fillmore Slim ou encore Percy Mayfield. Toujours en activité, la présence de ce compact chez une pointure comme Jimmy McCracklin témoigne de la popularité tenace de l’artiste auprès de sa communauté.

16 novembre 2006

JODY WILLIAMS A LUCERNE


Les 3 jours passés en Suisse il y a moins d' une semaine à l'occasion du Blues Festival de Lucerne sont toujours un véritable petit paradis pour tous les amateurs de la note bleue. Grâce à un comité organisateur hors pair, les mauvaises surprises sont plus que rares sur les bords du lac des quatre cantons. Ce nouveau séjour réussi, me fait me souvenir qu’en Novembre 2003 mon ami l’harmoniciste Scott Dirks venait de ce côté ci de l’atlantique aux côtés d’une sacrée pointure le guitariste Jody Williams. Grâce à son intervention efficace, une interview fut vite mise en place et le rendez vous fut pris dans la chambre de Jody dont c’était alors le grand retour discographique. Une fois notre entretien accompli, sans crier gare, il sorti de son étui sa guitare qu’il a baptisé depuis des lustres « Red Lightin’ » et nous offrit un concert improvisé sur le rebord de son lit ! Impossible d’oublier une telle prestation et lors de notre rencontre annuelle à Chicago, Scott Dirks -qui a une part plus qu’importante dans le retour sur le devant de la scène de Jody Williams- me parle à chaque fois de ce récital impromptu. La photo en légende est la reproduction fidèle de ce show case totalement improvisé mais dès plus convivial.


SMILIN' BOBBY A COGNAC


De l’avis général la meilleure prestation de Smilin’ Bobby lors du Cognac Blues Passions 2006, fut le dernier soir dans le club baptisé le blues des anges, l’un des grands moments de ce rendez-vous annuel en terre charentaise. Après une première prestation quelque peu laborieuse, il retrouva vites ses marques pour terminer en apothéose devant un public qui ne possédait pourtant que peu de renseignements à son sujet. Le lendemain matin dans l’avion du retour pour Chicago il n’en revenait toujours pas de sa performance de la veille et surtout de l’accueil enthousiaste des festivaliers, il n’avait qu’une seule chose en tête revenir jouer de ce côté ci de l’atlantique le plus tôt possible. « Tu te rends compte, les gens connaissaient tous les titres que je joue dans tous les petits clubs depuis plus de 20 ans, c’est incroyable non ? Finalement toutes ces années de galère ont porté leurs fruits, j’ai vraiment bien fait d’insister et de faire les choses à ma manière ! » Regardez bien les agendas des futurs festivals de l’année 2007, il y a fort à parier que vous retrouverez sur une scène hexagonale, ce musicien qui se situe dans la grande tradition des quartiers ouest de la capitale de l’Illinois et qui est loin d’avoir dit son dernier mot.

14 novembre 2006

Dusty Brown


Dusty Brown fait partie des musiciens de Chicago qui comptent dans l’histoire musicale de la mégalopole, mais qui ont malheureusement une discographie dès plus minime à savoir, une session pour les labels Parrot et Bandera, une apparition sur une compilation éditée sur le label autrichien Wolf et dernièrement il intégra le Chicago Harmonica Blues Project avec au final un compact pour la compagnie Severn où il retrouvait ses compères des heures de gloire de la citée des vents, il reprenait alors sur cet enregistrement son succès intitulé He don’t love you. Dusty Brown avait mis la musique de côté durant de longues années et avait pris la direction du sud des Etats-Unis avant de réintégrer à nouveau la capitale de l’Illinois. Il vint en France en 1972 aux côtés du regretté Luther « Georgia Boy » Johnson, de ce périple il ne garde qu’en souvenir uniquement le déplacement en avion, un voyage "maudit" pour lui. Il y a 2 ans je lui avais posé la question afin de savoir si il était éventuellement d’accord pour revenir sur le vieux continent il me répondit avec un large sourire : « sûrement pas, j’ai une peur bleue de prendre l’avion, en tout cas ne comptez pas sur moi ! »

13 novembre 2006

Willie Kent




La semaine passée, lors du dernier Blues Festival de Lucerne, j’ai rencontré Jean Quegnec qui était l’un des meilleurs amis français du regretté Willie Kent. Nous avons parlé de Willie, de sa musique, de ses derniers instants. Jean à maintes reprises fit le déplacement à Chicago, il était à ses côtés en tournée lorsque ce dernier avait des engagements en France. Plusieurs articles parus dans le magazine Soul Bag témoignent de ses divers périples.

Ma dernière rencontre avec le bassiste chanteur, remonte à Juin 2005 dans le magasin de Bob Koester, pour le brunch du label Delmark qui est organisé traditionnellement le dernier jour du Chicago Blues Festival. Willie Kent avait tenu à être présent malgré des traces de fatigue évidentes. L’ovation qu’il remporta ce matin là, la chaleur des applaudissements à tout rompre du public, procura à beaucoup d’entres nous beaucoup de joie mais aussi une peine difficilement contenue.

Au cours des dernières décennies, il avait maintes fois traversé l’atlantique pour divers engagements et au fil de ces années, il avait su nouer de solides amitiés avec beaucoup de personnes de l’hexagone. Nous sommes en Juin 98, je suis à Chicago, il est 10 heures du matin, le téléphone sonne dans la maison, c’est mon amie Aikku qui me déclare d’une voix toute guillerette : « prépare toi, Willie passe te prendre à midi pile, nous passons la journée ensemble ! » elle raccroche aussitôt. En 1991, c’est grâce à son entremise que je fis la connaissance du regretté Roosevelt Booba Barnes et de son frère qui avait repris le club de son aîné à Greenville dans le Mississippi, mais aussi celle de Willie Kent lors d’une soirée mémorable.

Il est midi pile, je suis sur le perron de la maison, un van métallisé couleur bordeaux arrive à ma hauteur, c’est Willie : « Monte ! Nous passons prendre Aikku ! » Son véhicule est spacieux et dès plus confortable, mais il faut bien le dire, il y règne à l’arrière tout un tas d’affaires et de cartons. Certains sont remplis de compacts, d’autres de papiers dès plus divers. Les vides poches sont également pleins de chaque côté des portières. Willie me regarde du coin de l’œil : « si cela te convient nous allons au restaurant, ça marche ? » Nous discutons de son prochain passage en France, de ses débuts discographiques, de tout et de rien. Je suis bien, je me laisse guider par mon conducteur, notre conversation est dès plus conviviale, nous papotons…. Il continue : « tu trouveras dans les cartons mes 2 derniers compacts produit par Gino Battaglia, le patron du club le Blue Chicago. « Vas y ouvre une boîte… » Je m’exécute. « Gino va produire sûrement mon prochain compact, tu peux les prendre si tu veux, cela me fait plaisir » Je le remercie vivement et tente de remettre en place tant bien que mal les boîtes qui s’entremêlent au moindre virage.

Nous sommes maintenant tous les trois attablés au restaurant, c’est Willie qui a choisi l’établissement. Une fois les divers plats commandés, la discussion s’oriente sur l’enfance de Willie. « Je suis marqué à jamais par ma jeunesse à Shelby ( Mississippi ), vous ne pouvez pas vous rendre compte à quel point c’était dur… » Un long silence s’installe, il est au bord des larmes, il continue doucement pesant chaque mot comme si cela lui était pénible de remonter tous ces souvenirs à la surface un par un. « Ramasser le coton c’était terrible, éreintant, à la fin d’une journée tu étais exténué. Nous avions faim, on crevait de faim dans le Mississippi, c’est la raison pour laquelle je suis venu à Chicago » « Dans le sud on m’a enfermé dans un centre de rééducation, une ferme pénitencier pour un acte que je n’avais pas commis… Ce fut pour moi terrible, j’ai vécu un véritable enfer, j’avais pas plus de 13 ans ». Son regard se voile à nouveau, il est ailleurs et repense à tous ces épisodes qui ont jalonné son adolescence. Le serveur nous apporte nos plats, l’occasion idéale de changer le thème de notre entretien, nous parlons de la France, des solides amitiés qu’il a tissé de par chez nous. Je lui demande de me raconter sa rencontre avec l’harmoniciste Little Walter. Il éclate de rire : « je vais te dire une chose, j’étais alors mort de trouille ! Je savais la réputation qu’il avait dans les clubs et j’avais entendu tout un tas d’histoires sur son ombrageux caractère ! Quand j’étais plus jeune déjà grâce un ami qui était le cousin d’Elmore James j’ai vu le roi de la slide guitar ainsi que Muddy Waters,Big Bill Bronzy, cela te marque à jamais » L’atmosphère est maintenant nettement plus détendu, il continu : « je connaissais que trois ou quatre morceaux du répertoire de Little Walter, je n’en menais pas large. Il s’en aperçut sûrement mais fut au final dès plus charmant » Je l’interroge alors sur les multiples musiciens qui l’ont accompagne lorsque Willie décida de monter son propre groupe. « Je vais te dire, je veux vexer personne, mais de tous les musiciens qui ont fait partie des Gents, ma préférence va vers les guitaristes Johnny B Moore et le regretté Willie James Lyons. Le premier je le considère un petit peu comme mon fils, je l’ai vu grandir, s’épanouir et il a apporté beaucoup au groupe, Willie James lui était un très grand technicien à la guitare, et quelle voix il avait ! Il imposait le respect, son seul défaut c’était ses excès de boisson qui l’ont il faut bien le dire fortement diminué. Je peux t’assurer que sur scène ces 2 musiciens étaient touchés par la grâce » il marque un temps d’arrêt, esquisse un sourire : « Tous les deux, n’arrêtaient pas de se taquiner ou de se chamailler ! » Le repas touche à sa fin, Willie désire régler l’addition, avec Aikku nous insistons pour inviter notre prestigieux ami. « Aikku, me connaît bien » dit il « Quand j’ai dit je paye l’addition vous n’avez aucune chance ! » Nous le remercions chaleureusement et nous reprenons la direction de son véhicule. Nous passons l’après midi à flâner, navigant enter le Loop( centre ville de Chicago) et le south side. Willie nous fait écouter sur son auto radio quelques une de ses nouvelles compositions. La voiture s’arrête à proximité d’une échoppe qui ne paye pas de mine, nous sommes à présent non loin du club le Rosa’s. Nous suivons Willie qui a l’air de connaître le propriétaire et commence à discuter pour un éventuel showcase concernant ses nouveaux compacts. Le quartier et la boutique mériteraient au minimum quelques rénovations. Après que les 2 parties se soient mises d’accord, Willie déclare « Mon ami travaille pour une radio en France, montre lui ce que tu as d’intéressant dans tes cartons ! » Le boutiquier enchaîne aussitôt : « tout dépend ce qu’il cherche, de toute façon Willie ton fameux 33 tours sur le label Big Boy cela fait belle lurette que je ne l’ai plus ! » Les éclats de rires fusent ! « Ce n’est pas grave, je lui ai dédicacé cet album tout à l’heure dans la voiture ! Si tu y mets le prix on peut même te le vendre si tu es d’accord ! » Willie est impayable, le patron de la boutique sort alors quelques raretés notamment un bel album acoustique de Hip Linkchain et Jimmy Rogers intitulé Stickshift paru sur le label de Jeff Bandy, Teardrop Records au début des années 80. Willie s’arrête un long moment sur la couverture du disque et regarde ses anciens amis, l’émotion est palpable. Retour à la réalité des affaires, puisque Willie Kent était notre chevalier servant, le prix à payer pour les diverses raretés que contenait ce fameux carton fut dès plus symbolique à sa plus grande satisfaction, je ne sais alors plus qui remercier le propriétaire du magasin ou Willie !. Le temps passe plus vite que prévu, il est près de 18 heures. « Il fait que je retourne chez moi, ce soir vers les 20 heures je dois être au club le Blue Chicago pour y jouer, on se retrouve là bas si vous êtes d’accord, attendez moi à l’entrée, je gare ma voiture juste derrière le club, à ce soir, je compte sur vous…..»

L’ensemble de la planète Blues lui a rendu un hommage mérité, je garderai pour ma part gravé dans ma mémoire- comme d’ailleurs tous ceux qui l’ont approché- l’image d’un homme humble et discret, qui malgré les embûches de la vie, fit de son mieux pour nous faire partager et aimer sa musique terriblement envoûtante qui lui collait à la peau depuis sa plus tendre enfance.

12 novembre 2006

Craig Horton A Lucerne


Vivant depuis des décennies en Californie, Graig Horton était cette année l’un des invités du Lucerne Blues festival. Musicien ayant d’abord migré vers Chicago avant de s’établir à San Francisco début des années 60, c’est avec Philipp Walker l’un des derniers représentants du blues de la côte ouest. Avec Marcel Benedit d’ABS Blues magazine, nous l’avons rencontré à Oakland en Septembre 2005, cette belle entrevue nous laissa deviner un homme humble mais aussi passablement meurtri face marasme de la scène musicale de la baie où trône le Golden Gate . Musicien malheureusement sous estimé, sa prestation en territoire helvète fut à la hauteur de ses deux compacts parus sur le label Bad Daddy Records. Bluesman fortement ancré dans la tradition de ses illustres aînés à savoir T. Bone-Walker et Pee Wee Crayton, Craig Horton mérite vraiment toute notre attention, espérons enfin que les organisateurs de concerts hexagonaux s’intéresse à ce guitariste au jeu ample et délié qui piaffe d’impatience depuis de bien trop longues années. Plus d’infos ici : http://www.baddaddy.com/artists_horton.html

Lucerne Blues Festival


Dimanche matin 6H55, le quartier général du Lucerne Blues Festival, le Schweizerhof hôtel se réveille. Il tombe une petite pluie fine et froide sur le lac des quatre cantons. Ultime petit déjeuner dans la rotonde de l’établissement, la salle est vide à l’exception de deux musiciens qui papotent autour d’une tasse de café, ils étaient il y a peu de temps encore sur scène. Quelques heures plus tôt Jimmy MacCracklin dirigeait son orchestre comme un général d’artillerie, surveillant du coin de l’œil tous ses musiciens, le patron c’est lui et c’est un réel plaisir de le voir à la manoeuvre. A 84 ans, il imposa le respect et marqua son territoire de main de maître. Un grand bonhomme.

Le guitariste Lurrie Bell est désormais au sommet de son art, la période est désormais révolue où ce dernier s’embourbait dans les méandres de son mal être. C’est un artiste qui affiche enfin son insolent talent.

La révélation de ce millésime 2006 se nomme de David Lee Durham .Ce natif du Mississippi émule de B.B. King, captiva son auditoire grâce à une implication sans faille, entouré d’un orchestre de premier plan. Son compact fut enregistré au club Ebony à Indianola mérite d'être recherché.

06 novembre 2006

Lucerne Blues Festival

Logo du festival millésime 2006

Lucerne Blues Festival

Départ pour Lucerne le jeudi 9 Novembre. Comme tous les ans le programme s'annonce somptueux , le tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale. A suivre...

JLV